Nouvelles fraîches

Les apprenant.e.s ont joué les journalistes en composant des articles de presse en petits groupes. À partir d’un titre, ils ont inventé une actualité. De quoi travailler l’alternance passé-composé / imparfait de manière subtile !

Cours en ligne

À l’Institut Destination Langues, cela fait déjà 2 mois que nous faisons les cours en ligne ! Et malgré les petits problèmes de connexions des uns et des autres, on se marre bien ! L’interaction reste la préoccupation principale des professeur.e.s et le suivi individualisé est à l’honneur à travers la constitution de petits groupes . Toutes les compétences sont travaillées, nous avons su nous adapter avec brio au format en ligne pour proposer des activités ludiques et efficaces !

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Nos recommandations et coups de cœur

En ces temps difficiles de confinement, ce n’est pas facile de continuer à pratiquer le français en dehors de la classe quand on est privé d’interactions directes !

C’est pourquoi, avec les professeur.e.s de l’école, nous avons décidé de créer un padlet que nous alimentons au fur et à mesure regroupant nos recommandations et coups de cœur du moment.

Ainsi, tu pourras regarder des super séries, écouter des podcasts, lire des BD, faire du yoga etc et tout ça en français bien sûr !!

Les cours en ligne

Depuis le début du confinement, nous avons instauré des cours en ligne et pour ce faire, nous utilisons différents outils et plateformes.

Notre super stagiaire Noussaïba facilite la prise en main de ces outils aux étudiant.e.s qui débutent les cours avec des tutoriels publiés sur le You Tube de l’Institut Destination Langues.

Pour suivre les cours en ligne avec zoom => https://www.youtube.com/watch?v=egJZDDEqzvw

Pour poster un travail sur Padlet =>

Dansons la farandole !

Connaissez-vous la valse ? la polka ? la gigue ? la mazurka ? la bourrée ? la scottish ? la farandole ? Nous oui !

La semaine dernière, les étudiant.e.s sont parti.e.s au baleti pour apprendre les danses traditionnelles d’ici et d’ailleurs mais aussi pour échanger avec des français.e.s !

 

Une expérience inoubliable à Marseille

Ci- dessus, je vous partage le superbe texte de Fernanda Raquel, étudiante à l’ IDL qui a passé un an à Marseille et qui est maintenant retournée dans son pays. Cette dernière production écrite est une lettre d’adieu à Marseille.

Au revoir Marseille

J’ai pleuré quand je me suis rendue compte que le français va me manquer.  Ce qui me manquera le plus sera certainement le fait d’être  étonnée chaque jour de la découverte de nouveaux mots et d’expressions qui me font rire. La beauté d’une langue est parfois oubliée quand elle est maitrisée. La relation avec une nouvelle langue est comparable à une relation amoureuse, c’est chaque jour une bonne surprise qui  augmente la passion et qui permet de réaliser qu’il y a toujours  beaucoup à apprendre, donc il est possible de s’imaginer toute une vie ensemble avec l’objet de la passion.

J’ai pleuré aussi quand je me suis rendue compte que Marseille, tu vas me manquer, car il y a plein de nouvelles choses  que je voudrais savoir sur toi. Tu restes encore comme un code que je ne connais pas. C’est ton mystère qui me fait du bien.

Sans aucun doute, tu es mon expérience inoubliable. À mesure que je me rapproche de notre au revoir c’est dingue de m’imaginer loin de toi, Marseille – de ton ciel bleu, des tes rues sales, des tes nombreuses langues, de ton accent spécial, de toutes les femmes si importantes qui m’ont accueillie, de ta mer transparente, des tes gens sympas, de tes odeurs maghrébines… Ah, Marseille,  tout cela je n’aurais jamais pu me l’imaginer au début. Et maintenant qu’est-ce que je vais faire de cette distance entre nous ? D’un lieu vers un autre, d’un sud vers un autre plus extrême.

Me revient en mémoire l’image de la  Calanque de Sugiton  la première fois que je suis allée là-bas, j’ai pensé : « ah Marseille, comment oses-tu  être si belle ? ». C’était la première fois que je pensais que peut-être il serait possible d’être heureuse ici. Et, alors, je me suis habituée à être heureuse là  où tout le monde pense que c’est impossible.

Ah, Marseille, en fait, tu es la ville impossible, la ville inimaginable, la ville improbable, la ville que personne n’a choisi. Tu es une fiction et la pure vérité. Comme l’écrivain marocain Tahar Ben Jelloun l’a écrit : « Marseille est une énigme, une maison avec plusieurs portes et fenêtres toujours ouvertes ». Marseille, toi, tu rappelles à la France  son passé colonial,  ses guerres,  son désir de maintenir le pouvoir sur les « subalternes ». Et ça c’est impardonnable à la République, c’est pour ça qu’elle te méprise. Toi et ta Méditerranée, si bleue, ou si noire pour les migrants qui essayent de la traverser. Cependant, tu es comme la ville du rêve, là ville où tout sera différent, la ville pour recommencer une nouvelle vie. Mais, tu le sais, c’est pas facile. Tu es toute une ville de bonnes et de mauvaises venues. Ah Marseille ! Tu étais et tu es encore la crise. Je ressens un certain vertige devant toi. Tu augmentes mon désir de comprendre la complexité du monde. Que puis-je y faire? Marseille tu me débordes.

Marseille, tu as le quartier le plus pauvre de l’Europe. Tu as la ségrégation territoriale. Tu as le marchand de sommeil. Tu es décadente. Tu es un chaos. Alors que je m’arrête de penser à tout ça, comment puis-je t’aimer ? Je devrais te détester. Mais c’est juste ça qu’ils veulent, que je te déteste, que je ne te pardonne pas, que je te méprise. Désormais, je n’arrive pas à le faire. Comme Rainer Maria Rilke, j’ai l’habitude d’aimer les choses difficiles. Toi, Marseille, tu es extrêmement difficile. Et c’est juste pour cette raison que je t’aime. Oui, Marseille je t’aime et tu vas bien me manquer.